jeudi 18 décembre 2014

Allemagne, Berlin.

      Je reçois ce jour ma 7ème carte d'Allemagne qui est aussi ma 3ème carte de Berlin. Après le mur de Berlin et la porte de Brandebourg, je prends un peu d'altitude pour contempler Berlin en vue aérienne (à  moins que la photographie n'ait été prise du haut d'un immeuble). En tout cas, j'adore les couleurs lumineuses de cette carte. Sur l'image scannée cela est moins visible mais on dirait presque que les rues flamboient ou alors que de l'or liquide inonde l'asphalte. C'est comme si le soleil lui-même habitait les sous sol de Berlin et cherchait à émerger par tous les orifices de la ville. Je me focalise alors sur la couleur rougeoyante des toitures et pense qu'elles sont rougies à point, prêtes à prendre feu elles aussi. Bien sûr, tout ceci reste poésie et imagination : je ne souhaite aucunement que Berlin flamboie. Je visiterai peut être un jour de mes propres yeux cette ville féerique. 
      Je remercie très chaleureusement Alexandre, un merveilleux ancien élève qui est devenu un fidèle expéditeur de cartes postales.


jeudi 30 octobre 2014

Suisse, Schwytz, Brunnen.


     Avec cette carte postale, c'est un nouveau canton que j'ajoute à ma collection : le canton de Schwytz. 
     La ville de Brunnen à l'air bien calme. Comme il est écrit derrière la carte "un autre lieu, un autre temps". Et en effet, j'ignore si la photographie qui sert de support à cette carte postale est récente mais les voitures garées à gauche de la carte semblent venir d'une autre époque ! 
     Je remercie la sœur de Christophe qui m'a envoyé cette carte pour ma collection malgré que nous ne nous connaissions pas. Cela me touche toujours autant que des personnes inconnues participent à mon projet de voyage virtuel par cartes postales.

jeudi 16 octobre 2014

Neuchâtel : Canton et ville.

   Aujourd'hui, j'ai reçu une nouvelle carte de Neuchâtel ce qui me permet d'ajouter un neuvième canton à ma collection ainsi qu'une ville. 
   Neuchâtel est une ville qui vit principalement de l'administration, de l'agriculture (avec ses vignes), de l'horlogerie, du tourisme (hôtellerie) et des chocolateries (jusqu'à la fin du XXe siècle). Les technologies de pointe y ont aussi leur place autour d'une université forte d'expérience et de compétence. Le bourg est médiéval et la zone piétonne doit y être agréable pour les quidams. Le lac est aussi un lieu propice aux promenades. Sur cette carte, nous avons surtout une vue "aérienne" et panoramique de la ville : nous pouvons y voir le château et la Tour de Diesse.
   Merci à mon élève Gaïa pour sa première participation (pas la dernière ?) à mon projet de voyage virtuel par carte postale.


vendredi 10 octobre 2014

Italie-Pouilles : Lecce.

     Aujourd'hui, j'ai reçu une carte d'Italie de la région des Pouilles. Je peux alors ajouter une région de plus à mon voyage virtuel en Italie. Et quelle région ! J'ai enfin le talon de la "botte". Je vais donc pouvoir déambuler dans les rues de Lecce perchée sur des talons. 
     La personne qui m'a envoyé cette carte a du mérite car, d'après son propre aveu, trouvé une carte postale à Lecce est chose assez aisée. Mais en ce qui concerne le reste, ça a été une véritable expédition (prise avec philosophie) : trouver un timbre, puis un stylo pour écrire et enfin une boite aux lettres. Nombreux auraient jeté l'éponge et auraient préférer savourer leur vacances. Mais là, rien à faire. Ayant décidée de m'envoyer une carte, la personne a tenu bon et a honoré sa parole. Merci mille fois pour cette ténacité. Je sais que je peux être "fatigante" avec mon projet de voyage virtuel en cartes postales... Seulement une citation d'Oscar Wilde hante mon esprit :
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit". Je pense que mon rêve est suffisamment grand : avoir le monde entier, c'est-à-dire tous les pays (197), toutes les régions, toutes les villes, tous les villages, toutes les curiosités touristiques, toutes les merveilles du monde. 
      En attendant,  je peux profiter de Lecce, de son ciel rose à la tombée de la nuit. J'entendrai presque claquer les talons des quidams sur les pavés. Les sculptures baroques sembleraient presque prendre vie à la tombée de la nuit : les statues sur les façades et les gargouilles se retournent-elles sur mon passage ? Me scrutent-elles discrètement ? Les vieilles pierres gardent-elles en mémoire le visage de ceux et de celles qui viennent les visiter ? 
      Merci à  ma collègue Patricia pour ce voyage virtuel. 

dimanche 28 septembre 2014

Allemagne-Francfort sur le Main.

      Aujourd'hui, j'ai reçu une carte d'Allemagne et plus précisément de Francfort sur le Main, c'est-à-dire de Francfort. En faisant mes traditionnelles recherches sur internet pour avoir de quoi commenter la carte reçue, je découvre qu'en Allemagne, il n'y a pas une seule ville de Francfort mais deux : 
- Francfort désigne communément la ville de Francfort sur le Main 
- mais il existe aussi Francfort sur l'Oder. 
     Francfort est actuellement la cinquième ville d'Allemagne par sa population, la quatrième place financière et la troisième ville d'affaire d'Europe. Elle fait donc concurrence à Berlin notamment au niveau de son PIB (le plus élevé d'Allemagne). 
     Si je savais que son aéroport international était un gigantesque carrefour européen, j'ignorai qu'il n'était nul besoin d'aller jusqu'à Manhattan à New York pour contempler des gratte ciel. Des gratte ciel en Allemagne ? Je ne l'aurai pas imaginé. En voyant cette prise de vue sur la ville, je découvre que des décors aux airs d’Amérique se situent aux portes de la Suisse. 
      Merci à Alexandre, un ancien excellent élève de français, qui a su inverser les rôles professeur-élève puisque c'est lui maintenant qui m'apprend des choses sur le monde. On pourrait presque dire qu'il est les jambes (il parcours le monde) et que je suis la tête (je commente les cartes) : ne formons-nous pas un duo complémentaire ? 
      Merci d'avoir tenue ta promesse de m'envoyer des cartes. 
     Défi n° 1 : Maintenant que j'ai Francfort sur le Main, qui va m'envoyer une carte de Francfort sur l'Oder ? Aller, je patiente...
      Défi n° 2 : j'ai actuellement six cartes postales de l'Allemagne. A partir de dix cartes postales, je créerai un album spécifique à ce pays. Qui va m'envoyer les quatre cartes manquantes ?





jeudi 18 septembre 2014

Portugal, Lisbonne.


      Aujourd'hui, j'ai reçu une carte postale du Portugal, de Lisbonne. Immédiatement, j'ai pensé "C'est étrange, il me semble que j'ai déjà une carte postale similaire". J'ai été vérifié sur mon blog et je me suis aperçue que j'avais déjà une carte de Lisbonne avec le même véhicule. Pas grave : j'avais un tramway jaune, maintenant, j'aurai un tramway rouge. Si d'autres couleurs de tramway existent à Lisbonne, je suis preneuse. 
      Sinon, que dire d'autre sur cette carte ? Que le seul nom de Lisbonne me fait irrémédiablement penser au Poème sur le désastre de Lisbonne écrit en 1756 par Voltaire. Je vous laisse à la lecture de ce magnifique poème tout en remerciant très chaleureusement Laura, Miguel et Tiago :

O malheureux mortels ! ô terre déplorable !
O de tous les mortels assemblage effroyable !
D’inutiles douleurs, éternel entretien !
Philosophes trompés qui criez : « Tout est bien » ;
Accourez, contemplez ces ruines affreuses,
Ces débris, ces lambeaux, ces cendres malheureuses,
Ces femmes, ces enfants l’un sur l’autre entassés,
Sous ces marbres rompus ces membres dispersés ;
Cent mille infortunés que la terre dévore,
Qui, sanglants, déchirés, et palpitants encore,
Enterrés sous leurs toits, terminent sans secours
Dans l’horreur des tourments leurs lamentables jours !
Aux cris demi-formés de leurs voix expirantes,
Au spectacle effrayant de leurs cendres fumantes,
Direz-vous : « C’est l’effet des éternelles lois
Qui d’un Dieu libre et bon nécessitent le choix ? »
Direz-vous, en voyant cet amas de victimes :
« Dieu s’est vengé, leur mort est le prix de leurs crimes ? »
Quel crime, quelle faute ont commis ces enfants
Sur le sein maternel écrasés et sanglants ?
Lisbonne, qui n’est plus, eut-elle plus de vices
Que Londres, que Paris, plongés dans les délices :
Lisbonne est abîmée, et l’on danse à Paris.
Tranquilles spectateurs, intrépides esprits,
De vos frères mourants contemplant les naufrages,
Vous recherchez en paix les causes des orages :
Mais du sort ennemi quand vous sentez les coups,
Devenus plus humains, vous pleurez comme nous.
Croyez-moi, quand la terre entr’ouvre ses abîmes,
Ma plainte est innocente et mes cris légitimes.
Partout environnés des cruautés du sort,
Des fureurs des méchants, des pièges de la mort,
De tous les éléments éprouvant les atteintes,
Compagnons de nos maux, permettez-nous les plaintes.
C’est l’orgueil, dites-vous, l’orgueil séditieux,
Qui prétend qu’étant mal, nous pouvions être mieux.
Allez interroger les rivages du Tage ;
Fouillez dans les débris de ce sanglant ravage ;
Demandez aux mourants, dans ce séjour d’effroi,
Si c’est l’orgueil qui crie : « O ciel, secourez-moi !
O ciel, ayez pitié de l’humaine misère ! »
« Tout est bien, dites-vous, et tout est nécessaire. »
Quoi ! l’univers entier, sans ce gouffre infernal,
Sans engloutir Lisbonne, eût-il été plus mal ?
Êtes-vous assurés que la cause éternelle
Qui fait tout, qui sait tout, qui créa tout pour elle,
Ne pouvait nous jeter dans ces tristes climats
Sans former des volcans allumés sous nos pas ?
Borneriez-vous ainsi la suprême puissance ?
Lui défendriez-vous d’exercer sa clémence ?
L’éternel artisan n’a-t-il pas dans ses mains
Des moyens infinis tout prêts pour ses desseins ?
Je désire humblement, sans offenser mon maître,
Que ce gouffre enflammé de soufre et de salpêtre
Eût allumé ses feux dans le fond des déserts.
Je respecte mon Dieu, mais j’aime l’univers.
Quand l’homme ose gémir d’un fléau si terrible,
Il n’est point orgueilleux, hélas ! il est sensible.
   Les tristes habitants de ces bords désolés
Dans l’horreur des tourments seraient-ils consolés
Si quelqu’un leur disait : « Tombez, mourez tranquilles ;
Pour le bonheur du monde on détruit vos asiles ;
D’autres mains vont bâtir vos palais embrasés,
D’autres peuples naîtront dans vos murs écrasés ;
Le Nord va s’enrichir de vos pertes fatales ;
Tous vos maux sont un bien dans les lois générales ;
Dieu vous voit du même œil que les vils vermisseaux
Dont vous serez la proie au fond de vos tombeaux ? »
A des infortunés quel horrible langage !
Cruels, à mes douleurs n’ajoutez point l’outrage.
   Non, ne présentez plus à mon cœur agité
Ces immuables lois de la nécessité,
Cette chaîne des corps, des esprits, et des mondes.
O rêves des savants ! ô chimères profondes !
Dieu tient en main la chaîne, et n’est point enchaîné ;
Par son choix bienfaisant tout est déterminé :
Il est libre, il est juste, il n’est point implacable.
Pourquoi donc souffrons-nous sous un maître équitable ?
Voilà le nœud fatal qu’il fallait délier.
Guérirez-vous nos maux en osant les nier ?
Tous les peuples, tremblant sous une main divine,
Du mal que vous niez ont cherché l’origine.
Si l’éternelle loi qui meut les éléments
Fait tomber les rochers sous les efforts des vents,
Si les chênes touffus par la foudre s’embrasent,
Ils ne ressentent point les coups qui les écrasent :
Mais je vis, mais je sens, mais mon cœur opprimé
Demande des secours au Dieu qui l’a formé.
Enfants du Tout-Puissant, mais nés dans la misère,
Nous étendons les mains vers notre commun père.
Le vase, on le sait bien, ne dit point au potier :
« Pourquoi suis-je si vil, si faible et si grossier ? »
Il n’a point la parole, il n’a point la pensée ;
Cette urne en se formant qui tombe fracassée,
De la main du potier ne reçut point un cœur
Qui désirât les biens et sentît son malheur.
Ce malheur, dites-vous, est le bien d’un autre être.
De mon corps tout sanglant mille insectes vont naître ;
Quand la mort met le comble aux maux que j’ai soufferts,
Le beau soulagement d’être mangé des vers !
Tristes calculateurs des misères humaines,
Ne me consolez point, vous aigrissez mes peines ;
Et je ne vois en vous que l’effort impuissant
D’un fier infortuné qui feint d’être content.
   Je ne suis du grand tout qu’une faible partie :
Oui ; mais les animaux condamnés à la vie,
Tous les êtres sentants, nés sous la même loi,
Vivent dans la douleur, et meurent comme moi.
   Le vautour acharné sur sa timide proie
De ses membres sanglants se repaît avec joie ;
Tout semble bien pour lui : mais bientôt à son tour
Un aigle au bec tranchant dévora le vautour ;
L’homme d’un plomb mortel atteint cette aigle altière :
Et l’homme aux champs de Mars couché sur la poussière,
Sanglant, percé de coups, sur un tas de mourants,
Sert d’aliment affreux aux oiseaux dévorants.
Ainsi du monde entier tous les membres gémissent :
Nés tous pour les tourments, l’un par l’autre ils périssent :
Et vous composerez dans ce chaos fatal
Des malheurs de chaque être un bonheur général !
Quel bonheur ! Ô mortel et faible et misérable.
Vous criez « Tout est bien » d’une voix lamentable,
L’univers vous dément, et votre propre cœur
Cent fois de votre esprit a réfuté l’erreur.
   Éléments, animaux, humains, tout est en guerre.
Il le faut avouer, le mal est sur la terre :
Son principe secret ne nous est point connu.
De l’auteur de tout bien le mal est-il venu ?
Est-ce le noir Typhon, le barbare Arimane,
Dont la loi tyrannique à souffrir nous condamne ?
Mon esprit n’admet point ces monstres odieux
Dont le monde en tremblant fit autrefois des dieux.
   Mais comment concevoir un Dieu, la bonté même,
Qui prodigua ses biens à ses enfants qu’il aime,
Et qui versa sur eux les maux à pleines mains ?
Quel œil peut pénétrer dans ses profonds desseins ?
De l’Être tout parfait le mal ne pouvait naître ;
Il ne vient point d’autrui, puisque Dieu seul est maître :
Il existe pourtant. O tristes vérités !
O mélange étonnant de contrariétés !
Un Dieu vint consoler notre race affligée ;
Il visita la terre, et ne l’a point changée !
Un sophiste arrogant nous dit qu’il ne l’a pu ;
« Il le pouvait, dit l’autre, et ne l’a point voulu :
Il le voudra, sans doute » ; et, tandis qu’on raisonne,
Des foudres souterrains engloutissent Lisbonne,
Et de trente cités dispersent les débris,
Des bords sanglants du Tage à la mer de Cadix.
   Ou l’homme est né coupable, et Dieu punit sa race,
Ou ce maître absolu de l’être et de l’espace,
Sans courroux, sans pitié, tranquille, indifférent,
De ses premiers décrets suit l’éternel torrent ;
Ou la matière informe, à son maître rebelle,
Porte en soi des défauts nécessaires comme elle ;
Ou bien Dieu nous éprouve, et ce séjour mortel
 N’est qu’un passage étroit vers un monde éternel.
Nous essuyons ici des douleurs passagères :
Le trépas est un bien qui finit nos misères.
Mais quand nous sortirons de ce passage affreux,
Qui de nous prétendra mériter d’être heureux ?
   Quelque parti qu’on prenne, on doit frémir, sans doute.
Il n’est rien qu’on connaisse, et rien qu’on ne redoute.
La nature est muette, on l’interroge en vain ;
On a besoin d’un Dieu qui parle au genre humain.
Il n’appartient qu’à lui d’expliquer son ouvrage,
De consoler le faible, et d’éclairer le sage.
L’homme, au doute, à l’erreur, abandonné sans lui,
Cherche en vain des roseaux qui lui servent d’appui.
Leibnitz ne m’apprend point par quels nœuds invisibles,
Dans le mieux ordonné des univers possibles,
Un désordre éternel, un chaos de malheurs,
Mêle à nos vains plaisirs de réelles douleurs,
Ni pourquoi l’innocent, ainsi que le coupable,
Subit également ce mal inévitable.
Je ne conçois pas plus comment tout serait bien :
Je suis comme un docteur ; hélas ! je ne sais rien.
   Platon dit qu’autrefois l’homme avait eu des ailes,
Un corps impénétrable aux atteintes mortelles ;
La douleur, le trépas, n’approchaient point de lui.
De cet état brillant qu’il diffère aujourd’hui !
Il rampe, il souffre, il meurt ; tout ce qui naît expire ;
De la destruction la nature est l’empire.
Un faible composé de nerfs et d’ossements
Ne peut être insensible au choc des éléments ;
Ce mélange de sang, de liqueurs, et de poudre,
Puisqu’il fut assemblé, fut fait pour se dissoudre ;
Et le sentiment prompt de ces nerfs délicats
Fut soumis aux douleurs, ministres du trépas :
C’est là ce que m’apprend la voix de la nature.
J’abandonne Platon, je rejette Épicure.
Bayle en sait plus qu’eux tous ; je vais le consulter :
La balance à la main, Bayle enseigne à douter,
Assez sage, assez grand pour être sans système,
Il les a tous détruits, et se combat lui-même :
Semblable à cet aveugle en butte aux Philistins,
Qui tomba sous les murs abattus par ses mains.
   Que peut donc de l’esprit la plus vaste étendue ?
Rien : le livre du sort se ferme à notre vue.
L’homme, étranger à soi, de l’homme est ignoré.
Que suis-je, où suis-je, où vais-je, et d’où suis-je tiré ?
Atomes tourmentés sur cet amas de boue,
Que la mort engloutit, et dont le sort se joue,
Mais atomes pensants, atomes dont les yeux,
Guidés par la pensée, ont mesuré les cieux ;
Au sein de l’infini nous élançons notre être,
Sans pouvoir un moment nous voir et nous connaître.
Ce monde, ce théâtre et d’orgueil et d’erreur,
Est plein d’infortunés qui parlent de bonheur.
Tout se plaint, tout gémit en cherchant le bien-être :
Nul ne voudrait mourir, nul ne voudrait renaître.
Quelquefois, dans nos jours consacrés aux douleurs,
Par la main du plaisir nous essuyons nos pleurs ;
Mais le plaisir s’envole, et passe comme une ombre ;
Nos chagrins, nos regrets, nos pertes, sont sans nombre.
Le passé n’est pour nous qu’un triste souvenir ;
Le présent est affreux, s’il n’est point d’avenir,
Si la nuit du tombeau détruit l’être qui pense.
Un jour tout sera bien, voilà notre espérance ; Tout est bien aujourd’hui, voilà l’illusion.
Les sages me trompaient, et Dieu seul a raison.
Humble dans mes soupirs, soumis dans ma souffrance,
Je ne m’élève point contre la Providence.
Sur un ton moins lugubre on me vit autrefois
Chanter des doux plaisirs les séduisantes lois :
D’autres temps, d’autres mœurs instruit par la vieillesse,
Des humains égarés partageant la faiblesse,
Dans une épaisse nuit cherchant à m’éclairer,
Je ne sais que souffrir, et non pas murmurer.
   Un calife autrefois, à son heure dernière,
Au Dieu qu’il adorait dit pour toute prière :
« Je t’apporte, ô seul roi, seul être illimité,
Tout ce que tu n’as pas dans ton immensité,
Les défauts, les regrets, les maux, et l’ignorance.
Mais il pouvait encore ajouter l’espérance



Portugal, Sintra : Palais de Pena.

      Aujourd'hui, j'ai reçu une carte du Portugal et plus précisément du palais de Pena à Sintra. Seulement, je n'ai su d'où venait cette carte qu'en la retournant. En effet, en voyant ce sublime château aux couleurs chatoyantes dans un tel écrin de verdure, je pensais avoir reçu une carte d'Espagne, d'Italie, d'Autriche voire d'Allemagne... mais JAMAIS, non JAMAIS je n'aurai soupçonné qu'une telle merveille se trouvait au Portugal. 
      Ah ! Le Portugal ! Ce pays qui semble si discret, si peu enclin à attirer les touristes par le biais d'une publicité à outrance semble avoir trouvé le secret pour ne recevoir en son sein que les seules personnes qui sauront véritablement contempler ses merveilles. Le Portugal ne fait pas de racolage sur la voie publique... les personnes qui y vivent ou qui y passent connaissent la valeur de ce beau pays et savent véritablement contempler tous les trésors qui y sont discrètement enfermés. 
       Voilà, grâce à cette carte postale et grâce à cette vue aérienne du Palais de Pena, mon cœur est conquis. Si j'ai l'occasion d'aller au Portugal, j'irai avec mon tendre mari Thomas.
      Merci à Laura, à Miguel et à leur fils Tiago : je vois le Portugal d'un regard neuf. Le Portugal est certainement plein de perles à découvrir et le Palais de Pena en fait partie.


mardi 16 septembre 2014

Islande : cratère.

     J'ai reçu une carte d'Islande me présentant un cratère. Malgré l'apparent dénuement de ce paysage, tous les éléments sont présents : 
     - l'eau qui emplie le creux d'un cratère probablement millénaire. 
     - l'air environnant. 
    - la terre qui parait si sèche et désertique mais qui laissera peut être un jour jaillir de son sein une végétation luxuriante. 
     - le feu : il n'y parait pas mais aux dires de l'expéditrice (que je crois bien volontiers) cette carte a été rédigée au milieu d'un champ géothermique avec des fumerolles (Gaz et vapeurs émis par les volcans au voisinage du cratère, à l'ouverture des crevasses ou à la surface des coulées de laves) et des sources bouillonnantes. Un paysage très (trop ?) calme peu cacher en son sein une lave bouillonnante prête à jaillir à chaque instant !
     C'est l'union de ces quatre éléments (eau, air, terre et feu) qui est à l'origine des merveilles de notre planète. L'Islande, cette terre de glace qui comporte de nombreux volcans est de plus en plus touristique : les aurores boréales n'y sont pas pour rien ! 
     Je remercie Leïla, une ancienne élève, maintenant devenue artiste, qui a su garder un grand cœur.


dimanche 17 août 2014

Allemagne, Berlin, Porte de Brandebourg.

   J'ai reçu cette septième carte d'Allemagne, qui est aussi la deuxième de Berlin. La première carte de Berlin était une œuvre peinte sur le mur de Berlin. Celle-ci est une photographie de la Porte de Brandebourg, monument oh combien célèbre et magnifique. Ce monument (érigé par Carl Gotthard Langhans) se trouve à l'entrée de l'ancien Berlin : Il faisait partie du mur de Berlin. Aujourd'hui, il est un symbole fort de la ville. 
   En 1793, la porte fut couronnée du Quadrige de Johann Gottfried Schadow figurant la déesse de la Victoire  sur un char tiré par quatre chevaux. Cette statue, initialement en cuivre, fut emportée par Napoléon Bonaparte à Paris avant de revenir à Berlin agrémentée de l'aigle prussien (symbole de pouvoir). Lors de la  bataille de Berlin, les chevaux de la sculpture furent endommagés et une copie en plâtre fut alors posée à la place. Cette porte fût "gâchée" dans son esthétique par la construction du Mur de Berlin le 13 août 1961. Mais depuis la chute du Mur, ce monument a retrouvé toute sa splendeur. 
   Merci à mes fidèles expéditeurs de cartes postales, Carmen et Quentin.

   Pour souvenir, voici la première carte de Berlin :


jeudi 7 août 2014

Ile Maurice, fleurs.

     Voici une nouvelle carte postale de l'Ile Maurice. Cette carte toute simple révèle à elle seule toute la créativité de la nature. Autant de fleurs magnifiques, colorées, diverses et variées. Moi qui adore prendre en photographie les fleurs et la végétation, me voilà comblée. Je rêverai d'être une abeille pour pouvoir butiner d'une fleur à l'autre, passant au gré de mes envies du jaune au rose délicat, au rose fuchsia, au violet, au vert, etc. Je ne saurai plus où me poser. Je volerai aussi d'une texture florale à l'autre. Certaines fleurs paraissent douces, d'autres lisses, d'autres encore piquantes. Mais n'ayant pas froid aux yeux, je m'essayerai à toutes les couleurs, à toutes les textures. Et quand je serai lasse, je me poserai juste au milieu d'un gigantesque nénuphars. L'espace d'un instant, je  m'imaginerai Monet peignant un de ses 250 Nymphéas. Puis il serait temps de rentrer à la ruche, mes pattes pleines de pollen et la bouche et le jabot pleins de nectar. 
     Je remercie mon amie Michèle qui me fait partager chaque fois les merveilles de son île paradisiaque.


lundi 4 août 2014

Norvège, Stavanger.

       Aujourd'hui, j'ai reçu cette carte de Norvège et plus précisément de Stavanger
     Les maisons colorées et en bois semblent sorties d'une autre époque. Mes recherches m'indiquent d'ailleurs que la vieille ville de Stavanger avec sa cathédrale médiévale et les nombreuses maisons de bois datent du XVIIIe et du XIXe siècles. Le mariage des diverses couleurs des façades semble affoler le ciel bleu qui exprime son émoi en laissant filer les nuages tels de la barbe à papa. Quand on quitte la vieille ville, il est possible de faire une randonnée de deux heures (deux heures trente selon les expéditeurs de la carte !) sur une falaise escarpée afin d'admirer la vue sur les Fjords. Je n'en ai jamais vue de mes yeux... Un jour peut être ? Un fjord ? C'est l'histoire d'un glacier avançant de la montagne à la mer. Avançant, glissant, creusant la roche de la plaine, le glacier gagne en terrain qui bientôt se retrouve en dessous du niveau de la mer. Las de tant de combats, il disparait en laissant derrière lui une couche qui sera bientôt occupée par les eaux de la mer. Jalouses, les eaux douces viennent bientôt prendre place auprès des eaux salées. D'un commun accord pacifiste, eaux douces et eaux salées cohabitent ensemble au milieu des montagnes qui les regardent sereinement. Le ciel vient les rejoindre et se mire dans les eaux calmes de ce qui est alors un fjord. Finalement, un fjord est une histoire d'amour et de passion entre les divers éléments de la Terre ! En les regardant, nous devenons les témoins de cette passion. 
      Je remercie mes fidèles expéditeurs de cartes postales, Carmen et Quentin.


mercredi 23 juillet 2014

Croatie, Vrsar.

     Avec cette carte postale, c'est le 63ème pays que je peux ajouter à ma collection : la Croatie ! Cette carte me vient de Vrsar. Nom facile à écrire mais, me semble-t-il, impossible à prononcer. Les Italiens diraient Orsera. Et les francophones diraient comment ? A défaut de savoir prononcer le nom de ce lieu magnifique, je vous propose un (microscopique) acrostiche le décrivant : 
Ville
Resplendissante,
Sereinement
Accueillante,
Reposante. 
     Certes, je ne suis pas Apollinaire mais j'essaie toujours d'écrire avec l'encre de mon cœur. Cette ville est lumineuse de soleil et le plan d'eau du premier plan est apaisant. 
     Je remercie Désirée, une collègue aussi optimiste que je suis pessimiste (à moins que ce ne soit le contraire ? Ah ! Comment classer les pessimistes Schopenhaueriens qui sont si pessimistes qu'ils en paraissent optimistes ?), qui a pris le temps de partager son voyage alors qu'elle n'envoie que très rarement des cartes postales. Elle pense à ma collection et cela me touche véritablement.


lundi 14 juillet 2014

Royaume Uni, Irlande du Nord : La Chaussée des Géants.

     Je reçois ce jour une partie du Royaume Uni et de l'Irlande du Nord : Giant's Causeway ou la Chaussée des Géants
     Cette formation volcanique située sur la côte d'Irlande du Nord se caractérise par environ 40 000 colonnes (ou orgues basaltiques) hexagonales verticales juxtaposées. L'ensemble, érodé par l'action de la mer, évoque un pavage qui débute de la base de la falaise et disparait dans la mer. Le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Ça c'est la partie historique de la carte. 
     Pour la partie imaginaire, c'est tout un univers fantastique qui s'offre à moi à travers cette carte postale. Je m'imagine des fées volant au dessus de ce paysage. Des lapins, des lutins et le Petit Poucet de Charles Perrault portant les bottes  de sept lieues feraient la course avec d'autres Géants ! A chaque saut, tantôt sur une colonne asséchée au soleil, tantôt sur une colonne arrosée par les flots, tantôt sur une colonne creuse et alors emplie d'eau salée, retentirait un son différent. Chacun allant à son rythme, c'est une symphonie qui résonnerait alors jusqu'au large. Des sirènes répondraient alors de leur chant mélodieux. Le soir venu, une brume mystérieuse envelopperait le tout et ce serait des murmures, des chants, des hymnes qui retentiraient dans la nuit divine. 
     Merci  à Michèle, mon amie et ancienne collègue estudiantine, pour cette petite escapade sur les touches d'un orgue original !


vendredi 4 juillet 2014

Australie-Récif de Ningaloo

     Que dire de cette carte ? Que c'est une invitation à la marche sur le sable chaud ? Que la mer est d'une transparence incroyable ? Que face au requin, je serai effrayée mais qu'à proximité de la tortue, je serai saisie d'admiration ? Ah, si je n'avais pas peur des fonds marins, si je n'avais pas peur de mettre la tête sous l'eau, j'irai volontiers faire de la plongée sous marine près du récif de Ningaloo. Les photographies sur cette carte postale sont magnifiques, d'un bleu translucide et magique. 
     Merci à Stéphanie pour sa participation à mon projet de voyage virtuel par cartes postales.

mardi 1 juillet 2014

Jordanie-Pétra


     Il est des cartes qui sont, à mes yeux, de véritables joyaux. Celle-ci en fait partie puisqu'elle me permet d'ajouter un 66ème pays (Jordanie) à ma collection entre le Japon et le Kenya.
      Au travers de cette carte de Jordanie, je me dois de remercier divers protagonistes dont voici la liste non exhaustive : 
- Je remercie les Edomites qui ont créé Pétra vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C.
- Je remercie les Nabatéens : Ce peuple arabe s'est établi au sud de la Jordanie et il a choisi ce poste stratégique pour dominer les routes commerciales de l'ancienne Arabie. Ils ont contribué à la prospérité de Pétra. La ville qu'ils bâtirent était admirée pour sa culture raffinée, son architecture massive et son ingénieux réseau de barrages et de canaux.
- Je me demande s'il faut remercier Rome qui, voyant une menace dans la prospérité de cette ville, annexa le royaume Nabatéen à la province romaine en l'an 106 après J.C. Pétra disparue totalement de la circulation pendant plusieurs centaines d'années.
- Je remercie Johann Burckhardt (nommé aussi Johann Ludwig Burckhardt ou John Lewis Burckhardt) qui entendit parler de Pétra en tant que Cité disparue qui relevait dorénavant du mythe. Il réussit à convaincre les bédouins (que je remercie donc aussi) de l'y accompagner et il découvrit alors, en 1812, la sublime façade du Khazneh. Cependant, ce n'est qu'en 1924 que les premières fouilles archéologiques ont été entreprises.
- Je remercie l'Unesco qui a classé le site de Pétra au Patrimoine Mondial en 1985. 
- Je remercie aussi l'expéditrice de cette carte, Annick, qui a pensé à ma collection de cartes postales. 
      Maintenant que j'ai remercié différents protagonistes, je peux m'exprimer quant à la merveille qui est sur cette carte postale. Un tel monument sculpté à même la roche est tout simplement un véritable bijou architectural qui ne peut inspirer que l'admiration et stimuler l'imagination. 
       D'ailleurs, en 1930, Agatha Christie situe l'intrigue de son roman Rendez-vous avec la mort à Pétra. 
     Tintin aussi visite Pétra mais la magie de la bande dessinée déplace ce lieu de la Jordanie à l'état imaginaire du Khemed.
      Enfin, un film (parmi d'autres) tel que Indiana Jones et la dernière croisade nous fait profiter de ce lieu fantastique.
      Cette carte m'offre un nouveau pays, un lieu du Patrimoine Mondial de l'Unesco, du rêve et bien d'autres choses. Mille mercis.

lundi 16 juin 2014

Une petite bière ?



     J'ai reçu non pas une carte postale à proprement parlé mais un dessous de verre en carton. Donc effectivement, dès qu'un objet est timbré et adressé, il peut voyager par la poste tel une carte, une lettre ou un colis ! 
     Comme la personne qui m'a envoyé ce dessous de verre ne pouvait pas m'offrir un verre (elle était en France tandis que j'étais en Suisse) elle a pensé à m'envoyer le dessous de verre. Original ! Derrière, il était écrit "Aaah ! Epicure !". Et oui, ah, Epicure. Apprécions ce que nous avons. Ne craignons pas de le perdre et si toutefois nous le perdons, ne le regrettons pas. Apprécions juste l'instant présent tel qu'il est. Ainsi, j'apprécie d'avoir ce dessous de verre sans regretter de ne pouvoir savourer la bière qui était fraîchement déposée dessus ! 
Je remercie Christophe, expéditeur original et unique en son genre, et collègue sympathique.