jeudi 13 août 2015

Kosovo, Pristina.






     Que je suis gâtée cet été : je viens de recevoir un nouveau pays : le Kosovo
     Le nom de Pristina ne m'était pas inconnu bien sûr, mais j'étais à des années lumières d'imaginer que cette ville pouvait être aussi grande que me le montre cette carte postale ! L'hôtel en haut à gauche à l'air accueillant et les trottoirs semblent gigantesques. 

     Derrière la carte, il est précisé ce que nous pouvons y voir : le square Mère Térésa et la statue d’Ibrahim Rugova. Je mène donc ma traditionnelle petite enquête sur internet pour en apprendre plus.

     Mère Teresa (1910-1997), était une religieuse catholique albanaise. Elle fonda les Missionnaires de la charité, consacra sa vie aux pauvres de l’Inde, obtint le Nobel de la paix en 1979 et fut béatifiée en 2003 par le pape Jean Paul II.

     Pour commémorer le 100e anniversaire de sa naissance en 2010, Pristina, lui a bâti une cathédrale. L’édifice inachevé a été inauguré le 5 septembre. Ce bâtiment sera le plus haut du Kosovo.


     Seulement, par quelle étrangeté un pays à plus de 90% musulman construit-il la plus grande cathédrale catholique de la région ? Il est clair que l’intention de ses constructeurs est plus politique que religieuse : il convient de donner un visage plus européen à ce pays. L’initiative de construire cette cathédrale est d’ailleurs venue des hommes politiques. En premier de Ibrahim Rugova, premier président du Kosovo jusqu’à sa mort en 2006
      La mairie de Pristina à offert ce terrain en plein centre-ville à l’église catholique. C’est Ibrahim Rugova qui a posé la première pierre de la cathédrale. Pristina murmure que Ibrahim Rugova se serait converti à la fin de sa vie au catholicisme. L’anecdote alimente toutes les rumeurs alors que sa tombe ne porte aucun signe religieux. Homme de lettres, nationaliste romantique, Ibrahim Rugova était imprégné de l’idée que les Albanais avaient été contraints d’abjurer leur foi catholique au profit de l’islam par l’Empire ottoman et qu’il serait juste qu’ils retrouvent leurs racines.
     Je remercie Zihra qui m'a offert  l'occasion de découvrir un bout de son pays. 

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